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des zones de tension

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la question des détroits

Le dessous des cartes - Le canal de Panama a-t-il un avenir ? - 1er mars 2014

Le dessous des cartes - Le détroit de Béring, pont ou frontière ? - 30 août 2014

sur le site géoimage du CNES, une étude du détroit de Gibraltar

Sur le détroit d'Ormuz = Le détroit d’Ormuz, le verrou géopolitique de to utes les peurs

Par Alain NONJON, le 2 mars 2011, diploweb

 

Sur le canal de Suez  =Le canal de Suez, les nouvelles dimensions d’une voie de passage stratégique

  19/03/2018

 Auteur(s) : Marie-Christine Doceul, professeure de chaire supérieure, responsable éditoriale de Géoconfluences - DGESCO, ENS de Lyon

les pirateries

Peut-on encore parler de piraterie maritime ? Où se situent ces actes de piraterie et quelles formes prennent-elles ? Cette semaine, Gwenaele Proutière-Maulion, maître de conférences en droit maritime à l'Université de Nantes, nous répond.

En Somalie, que reste-t-il des pirates des temps modernes ?

 

Un reportage de FRance 24 ( 2018) Il y a encore dix ans, les pirates somaliens attaquaient fréquemment les bateaux au large de la Somalie, face à la côte du Puntland. À l'origine de cette vague de violence : la colère des pêcheurs locaux face aux chalutiers venus du monde entier ratisser les eaux poissonneuses de la Corne de l'Afrique. Nos correspondants sont allés à la rencontre de ces pêcheurs, et des forces armées locales qui luttent à présent contre un fléau bien plus dangereux : les islamistes Shebab.

 

Des pirates somaliens jugés aux Pays Bas, un article du Monde ( 2009)

 


les littoraux, des frontières

Le littoral, la dernière frontière (entretien)par Virilio Paul / Esprit, décembre 2010

 

Jean-Louis Violeau – Quel rôle le contact avec le rivage et l’horizon a-t-il joué dans la formulation de votre pensée ?

 

Paul Virilio – Je me sens profondément littoraliste : je vis de la mer et dans la proximité avec la mer, sans pour autant être un marin. Quand je vois la mer, je suis chez moi. Je suis un homme du flux, je l’ai toujours été. Le littoraliste est un homme qui ne peut pas se passer du « front de mer ». Ma mère est bretonne. La famille de mon père est enterrée dans le cimetière marin de Gênes. J’ai grandi à Nantes sous l’Occupation, alors que la poche de Saint-Nazaire était bombardée, comme celles de Royan ou de La Rochelle, et à la Libération, j’ai sauté avec un cousin dans la micheline, direction La Baule où je découvre un rivage qui nous avait été interdit tout au long de la guerre.

 

Pour un enfant, la découverte de l’horizon marin est un moment extraordinaire, c’est la fin du monde, le « finisterre ». C’est autant la liberté que l’horizon négatif, sans fin, un horizon où il n’y a que de l’horizon, rien d’autre que la dynamique des fluides. Et puis je découvre en même temps les bunkers, ces architectures cryptiques, ces temples abandonnés à jamais en attente d’un événement qui aura eu lieu ailleurs. Je prends alors la mesure de l’infini marin, l’endroit où se rejoignent les trois éléments de la biosphère : l’atmosphère, la fin de la lithosphère et le début de l’hydrosphère. Les trois limites, la frontière même, bref un endroit exceptionnel.

 

 

Dans quelle mesure l’urbanisation de ce littoral lance-t-elle aujourd’hui un défi à notre civilisation ?

 

Le littoral pose aujourd’hui une série de questions cruciales puisqu’il est devenu l’élément clé du peuplement de notre planète : les deux tiers de la population urbanisée se retrouvent en effet à moins de 100 kilomètres des seuils littoraux. À mon sens, le littoral est devenu notre dernière frontière, notre ultime frontière. Et il faut prendre ce terme au sens littéral : le littoral, c’est l’endroit où chacun veut être, que chacun cherche à atteindre. Les frontières artificielles, politiques, sont désormais toutes dépassées, en premier lieu par la mondialisation qui implique pour moi le primat conjugué du temps réel, de l’immédiateté, de l’instantanéité et de l’ubiquité, sur l’espace réel et donc sur les distances.

 

La fin de la géographie ?

 

La fin de la géographie, oui, mais qu’il ne faut surtout pas assimiler à une fin de l’histoire. Au contraire ! Nous vivons la globalisation, dans l’instant. Nous ne la vivons pas dans l’inertie du lieu, mais dans le moment de l’inertie du lien, instantané désormais. D’où le titre de mon dernier livre, le Futurisme de l’instant3, et d’où la situation du littoral comme notre dernière frontière dont l’attraction se perpétue. Celle-ci n’est plus seulement balnéaire. Le moment du contact romantique avec la mer est aujourd’hui dépassé et nous avons retrouvé pour une part les premières logiques des modes de peuplement : les cités lacustres, aux architectures très sophistiquées, nées du contact avec l’eau. Pensez aux pilotis et aux colonnes… Les lacs, les fleuves, les rivières et les grands deltas, chacun s’y est retrouvé, et aujourd’hui l’histoire bascule vers le dernier rivage, océanique, vers la fin du monde.

 

 

Est-ce un sentiment religieux ?

 

Cosmique plutôt : dès que l’on parle de l’univers, on touche au divin. L’endroit où nous nous trouvons, c’est le bord du monde, un lieu éminemment anthropologique où tout va se jouer. L’historien Fernand Braudel a consacré un ouvrage entier à cette question, la Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II4, mais la nature de l’attraction qu’exerce aujourd’hui le littoral est encore complexifiée par les derniers développements des biotechnologies et l’exploitation des ressources potentielles du plateau continental. Les actes de souveraineté s’y multiplient ces derniers temps et ils dépassent de loin la question pétrolière. Il s’agit d’une opposition « bord à bord », sur le littoral même, de la dynamique et de la mécanique : la dynamique des fluides s’apprête à prendre le pas sur la mécanique des sols.

 

Les questions liées à l’hydrologie et à la météorologie sont d’une autre nature que celles liées à la statique et à la résistance des matériaux. Nous quittons les solides pour entrer dans l’état liquide et gazeux. la suite ici