colles corrigées - 1er semestre


le café, l'exemple d'une culture mondialisée face aux changements globaux

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khôlle de géo n°1 _ “Le café _ l’exem
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Doc 1 : Café : la success story qui cache la crise, Etude sur la durabilité de la filière du café  

  Cf. P 33-48 du  dossier 

 cf. courte vidéo qui contextualise le dossier 

 

 

doc 2 :  analyse de la durabilité du café : production et consommation en Amérique  
Par Jennifer Schwankner Essai présenté au Centre universitaire de formation en environnement et développement durable en vue de l’obtention du grade de maîtrise en environnement (M. Env.) 

Août 2019  

 

Doc 3  :Le réchauffement du climat menace la production de café brésilien 

Mathilde Dorcadie , Reporterre 3 février 2017 

 

 

Doc 4 :Minimiser l’impact du changement climatique sur les caféiculteurs 

De Karen Carmichael,  National  Geografic, « article publié par le sponsor Nespresso qui n’exprime pas forcément les vues de la revue et de ses rédacteurs », 6 mai 2020, 

L’assurance récolte de Nespresso permet aux petits caféiculteurs colombiens de résister à une météo de plus en plus imprévisible. 

Les versants fertiles et verdoyants du Caldas font partie du Paysage Culturel du Café de la Colombie, un bien classé au patrimoine mondial de l’UNESCO qui englobe six paysages agricoles et vise à préserver la tradition caféicole séculaire de petites parcelles forestières en altitude. 

En Colombie, les petites exploitations indépendantes sont particulièrement impactées par le réchauffement climatique. Les familles du Caldas qui cultivent du café sur ces versants des Andes enveloppés de brume, voient leur ancien mode de vie de plus en plus menacé par les conditions météorologiques extrêmes et imprévisibles, telles que les pluies excessives et les périodes de sécheresse de plus en plus fréquentes. La sécheresse peut nuire au développement du grain à l’intérieur du fruit et donner des grains tordus, trop petits ou mal formés. À l’inverse, des pluies trop abondantes survenant lors de la floraison peuvent endommager les fleurs et empêcher le fruit de se développer. Et sans fleurs, pas de cerises de café. 

« Des conditions climatiques défavorables affectent la quantité et la qualité du café que nous produisons », explique Edilma Garzón Gutierrez, caféicultrice dans le Caldas. « Nous devons parfois chercher d’autres sources de revenus car le café ne suffit pas. » 

Pour aider Doña Edilma et les autres petits caféiculteurs du Caldas à protéger leur source de revenus, Nespresso a lancé en 2018, en partenariat avec Blue Marble Microinsurance, un programme pilote d’assurance indexé sur le climat afin de fournir aux agriculteurs une couverture personnalisée en cas de pertes de récoltes dues à des chocs climatiques. Les agriculteurs ont déjà commencé à bénéficier de cette assurance en 2019. 

« Le projet d’assurance récolte est une bonne chose », poursuit Doña Edilma. « Lorsque nous récoltons moins de café ou que la qualité est mauvaise à cause de la météo, nous recevons de l’aide pour faire face à ces difficultés. » 

Doña Edilma fait partie des 2 000 agriculteurs membres des coopératives d’Aguadas et de Norte de Caldas qui participent au programme pilote d’assurance récolte géré par la compagnie d’assurance colombienne Seguros Bolivar et soutenu par le Programme Nespresso AAA pour une Qualité Durable™. Lancé en 2003, le programme AAA contribue à développer un café durable et de qualité en établissant des relations directes avec les caféiculteurs. 

Les petites plantations de café parsèment les pentes des montagnes andines du département colombien de Caldas, à l’ouest de Bogotá. Alors que le réchauffement climatique menace les traditions caféicoles familiales en nuisant au développement des grains, le programme d’assurance récolte de Nespresso fournit aux agriculteurs une garantie en cas de pertes, et leur permet de subvenir à leurs besoins. 

L’assurance Nespresso / Blue Marble fournit une couverture basée sur un index climatique appelé CaféSeguro. Celui-ci s’appuie sur des technologies satellite pour détecter les périodes de sécheresse et les pluies trop abondantes afin de dédommager automatiquement les agriculteurs membres du programme. 

« Une seule période de sécheresse ou de pluie trop longue peut potentiellement annuler des années de travail », explique Sandra Rodriguez, agronome du programme Nespresso AAA. « Désormais, lorsque les conditions climatiques sont défavorables, le caféiculteur peut aller à la banque pour être dédommagé ». 

« La mise à disposition d’une solution qui protège nos membres des effets dévastateurs du réchauffement climatique est quelque chose de très important pour les coopératives », explique Cesar Julio Díaz, responsable des coopératives d’Aguadas et de Norte de Caldas, qui aide Nespresso à identifier les agriculteurs pouvant bénéficier de cette assurance. « Cela permet aux caféiculteurs d’être indemnisés et d’obtenir les ressources nécessaires pour relancer leurs cultures, assurer leur productivité et continuer à développer leur activité. » 

À travers ce nouveau concept d’assurance récolte, Nespresso aide Mario Davila, caféiculteur du Caldas, à préserver son bien le plus précieux pour qu’il puisse le transmettre à ses enfants. Grâce au programme Nespresso AAA, Don Mario a ainsi pu développer sa plantation de café. « Le café m’a tout donné », conclut-il. 

Doc 5 : Climat : le café obligé de se cacher de la chaleur 

par Margaux Lacroux, Libération, le 25 décembre 2018 https://www.liberation.fr/planete/2018/12/25/climat-le-cafe-oblige-de-se-cacher-de-la-chaleur_1699706/ 

 

Alors qu’ils devront produire deux fois plus en 2050 pour répondre à la demande, les caféiculteurs souffrent déjà de la hausse des températures. 

Le Brésil et le Vietnam, les deux plus gros producteurs mondiaux de café, vont devoir changer leurs pratiques destructrices des sols. Dans les montagnes, les petits agriculteurs tentent de protéger leurs caféiers, sensibles aux variations de chaleur et de luminosité et à la sécheresse. 

Pourquoi c’est important ? 

La production d'arabica pourrait chuter de près de 90 % en Amérique latine à l'horizon 2050. Et le cinquième producteur mondial, l'Ethiopie, perdra jusqu'à 60 % de sa production si la température terrestre augmente de 4° C d'ici la fin du siècle. Deux chiffres qui ont pu inquiéter les amateurs de petit noir en 2017. Fini le bol de café au petit-déjeuner alors ? Benoît Bertrand, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), nuance ces études : «Quand on les applique au niveau agronomique, les modèles utilisés pour mimer le changement climatique varient entre le scénario catastrophique, le grave et le relativement maîtrisable.» Mais prévient aussi : «De façon générale, il y a bien une inquiétude pour l'avenir de la culture.» 

L’industrie commence à avoir des sueurs froides, consciente que la demande va doubler d’ici le milieu du siècle. Ici, pas d’enjeu de sécurité alimentaire. Le défi est économique et social. La filière représente plus de 120 millions d’emplois, répartis dans une cinquantaine de pays tropicaux. Environ 70 % de la production provient de petites exploitations familiales de moins de 5 hectares. Faute de soutien de la part des Etats et des banques, les caféiculteurs sont souvent livrés à eux-mêmes. Le changement climatique devrait davantage pénaliser ceux qui produisent de l’arabica, une des deux variétés qui se partagent le marché mondial avec le robusta. 

Quelles solutions agronomiques ? 

Signe du réchauffement climatique, quelques pieds d'arabica grandissent depuis peu hors ceinture intertropicale : en Californie. «C'est ce qui va arriver dans le futur : un déplacement des zones de culture. C'est très coûteux en termes d'investissements et de variétés. Il va falloir réviser nos façons de travailler, quitter l'équateur ou monter en altitude, à 2 000 mètres en Colombie par exemple. Mais si les paysans ne peuvent plus cultiver de café, qu'est-ce qu'ils vont cultiver ?» pointe Benoît Bertrand. Parfois, c'est vers la coca, la plante dont est issue la cocaïne, qu'ils se tournent. 

L’arabica, dont 85 % de la production est produite en Amérique centrale, pourrait gagner les climats méditerranéens. Mais irrigué, voire sous serre. Poussant initialement en Ethiopie, cette variété est habituée à des climats tropicaux d’altitude, entre 1 600 et 2 000 mètres, et aime les températures comprises entre 14° C à 25° C. Il se niche dans les montagnes de la zone équatoriale, qui englobe en particulier la Colombie, le Pérou, le Costa Rica, le Kenya ou encore la Tanzanie. 

Au Guatemala, au Panama ou au Honduras, il n'est déjà plus possible de monter en altitude. La chaleur trop intense perturbe la floraison, et les variations de production vont s'accentuer. Pour éviter l'insolation, de petits cultivateurs commencent à mettre leurs plantations à l'ombre, sous des arbres. L'arabica poussait de cette façon sur ses terres natives. Pour augmenter les rendements, la culture en plein soleil a pris le dessus, apportant son lot de déforestation. Le retour à l'agroforesterie dans les zones montagneuses est la solution préconisée par les chercheurs du Cirad. A moyen terme. «L'ombrage crée un climat plus favorable qui empêche d'avoir trop d'excès de températures. Mais cela n'empêchera pas les catastrophes si la température montre. On est dans un scénario pour les vingt prochaines années, en espérant que le réchauffement ne sera pas trop rapide», précise Benoît Bertrand. Mal maîtrisée, l'agroforesterie peut déboucher sur de la déforestation. Le Pérou et la Côte-d'Ivoire, qui a perdu 90 % de sa forêt en cinquante ans, en ont fait les frais. Il s'agit bien de remettre des arbres dans les champs et pas de débroussailler une forêt pour y installer des caféiers, puis de progressivement vendre le bois en cas de coup dur. 

Difficile de trouver des systèmes à la fois durables et rentables. Aujourd'hui, le cours de l'arabica est très bas, donc moins rémunérateur. La faute au Brésil, dont la production record tire les prix à la baisse. «On a l'impression d'avoir du café par-dessus la tête et que ça va continuer. Mais à l'avenir, la tasse de café coûtera beaucoup plus cher», avertit Benoît Bertrand. Et ce, pour compenser les efforts d'adaptation, la raréfaction et la montée en gamme des petits producteurs. La permaculture associée à l'agroforesterie permettrait d'augmenter la productivité, et donc les revenus. Plus technique, cette façon de mêler arbres fruitiers, à essences, légumineuses ou encore céréales crée un écosystème plus efficient en eau et nutriments. Or, seuls quelques hectares de café sont cultivés de cette manière. 

Le Brésil, au large éventail de climats, devrait être le grand gagnant du combat à venir : le pays peut maintenir une culture de l'arabica, même si celle-ci doit se déplacer vers le sud à la recherche de fraîcheur. Et le leader mondial est aussi un gros producteur de robusta, cultivé en basse altitude, dans des zones de forêt au climat chaud et humide. Riche en caféine, il est de plus en plus consommé par les pays émergents. Pour lui faire de la place, la déforestation pourrait s'intensifier en Afrique et en Amazonie. «L'agrobusiness brésilien, soutenu par le gouvernement actuel, a des capacités de financement et de changement radicaux d'agriculture, pointe Benoît Bertrand. Pour le moment, ce pays artificialise, irrigue et utilise beaucoup de fertilisants. C'est de la basse qualité. Et quand les sols sont épuisés, on va ailleurs. Même chose au Vietnam. On est en train d'assister à un désastre écologique.» Le système atteindra ses limites. D'ici quelques décennies, la production du café robusta au Vietnam devrait baisser. 

Quelles solutions côté génétique ? 

L’adaptation à long terme repose sur la génétique. Les variétés du futur devront être adaptées à de nouveaux territoires, à des durées du jour différentes et à des écarts de températures plus importants. Dans le cadre du programme Breedcafs, financé par l’Union européenne, le Cirad crée des hybrides destinés à l’agroforesterie, surtout pour fournir les petits agriculteurs en semences. Il a par exemple marié une espèce éthiopienne d’ombrage à une américaine, espèce vigoureuse cultivée en plein soleil. Le bébé est à la fois plus résistant et plus productif. 

Choisir des plantes au bon patrimoine génétique limite aussi les maladies. A condition d'y ajouter de bonnes pratiques agronomiques : «Un minimum de stress lié à la surproduction, à l'excès de chaleur, de lumière ou au manque d'azote. On apporte des sources d'azote organiques et pas chimiques, on respecte la plante pour produire un meilleur café», préconise Benoît Bertrand. Un caféier affaibli peut être décimé par son ennemi numéro 1 : la rouille orangée, couleur du champignon qui se répand sur ses feuilles. 

Comme son nom l’indique, le robusta est plus robuste que l’arabica. Mais il n’est pas à l’abri de l’ennemi numéro 2 : le scolyte. A cause du réchauffement climatique, il se reproduit davantage. Ce petit insecte creuse des galeries dans les grains de café. Au mieux, la récolte est de piètre qualité, au pire les rendements chutent. Des pièges à mâles et des produits naturels à base d’ail peuvent se substituer aux pesticides, relativement peu utilisés dans le secteur. Mais pour résister aux parasites, pas question de créer des plantes génétiquement modifiées. La filière du café ne compte pas un seul OGM, de peur de faire fuir les consommateurs. Et sur ce point, elle ne projette pas de changer. 

 

 

 


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